Le prof de paix
Je me présente…
… je m'appelle Guillaume !
Je joue du piano et je chante en autodidacte depuis que je suis assez haut pour atteindre les touches.
Je compose et j'écris des chansons en français et en espéranto.
Un jour j'ai même enregistré un album en espéranto grâce à un financement participatif. Vous pouvez l'écouter ici. J'ai aussi écrit et présenté des « concérences », qui sont des spectacles de musique, d'humour et de partage de conscience notamment sur l'écologie. Voir la bande-annonce.
Couverture Revuo Esperanto
Et donc, oui, je parle espéranto ! Depuis 2005. Vous savez, c'est cette langue qui a été inventée par un humaniste polonais en 1887. Il avait le rêve de munir l'humanité d'une langue auxiliaire mondiale équitable, aussi neutre que possible et surtout facile à apprendre. L'idée étant que chaque citoyen·ne du monde ait accès à une communication internationale efficace et autonome sans que cela ne dépende de ses capacités d'apprentissage des langues, et surtout pas du temps et de l'argent à investir dans cet apprentissage. Et aussi sans que cela n'octroie une faveur, si ce n'est une suprématie à une communauté linguistique précise.
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Mais j'aime aussi parler d'autres langues comme l'anglais, l'espagnol, l'italien… Ça me donne l'impression de changer de peau, j'adore !
Et puis je prends du plaisir à aider les gens qui apprennent le français langue étrangère ou l'espéranto. J'exerce cette activité sur la plateforme italki. Et j'ai créé une chaîne YouTube pour progresser en français en chantant.
Le monsieur qui a l'air un peu siphonné sur la photo, là, c'est feu Marshall B. Rosenberg, l'inventeur de la Communication NonViolente® (je vous en parle plus en détails ici). Lui aussi avait un rêve pour l'humanité. Le rêve d'un changement social profond qui s'ancrerait dans les relations entre les individus. Il nous a aidé·e·s à comprendre que s'il y a des dominant·e·s et des dominé·e·s dans ce monde, ce n'est pas parce qu'il y a des méchant·e·s et des gentil·les mais plus bêtement parce qu'on n'a pas appris à fonctionner autrement ! On peut adhérer aux plus belles valeurs d'équivalence et de justice, et se retrouver dans certaines situations à imposer ses choix aux autres car incarner ce à quoi on aspire, ben c'est tout un art ! Et cet art, Marshall nous l'a enseigné ! Ça, c'est fait ! Merci Marshall ! Il ne manque plus rien à l'humanité pour construire une paix durable !
Alors quand j'ai entendu parler de ce machin-là, j'ai dévoré le bouquin de Marshall, Les Mots sont des Fenêtres et ça y est, j'avais mis le doigt dans l'engrenage. Les éclaircissements que ça m'a apportés ont été fulgurants. Seulement après, pour mettre ça en application, faut y aller ! Oui, faut aller chercher tous les circuits imprimés au fond de soi et les remplacer un à un. Mais c'est fou ce que ça apporte de satisfaction en terme d'évolution, notamment ! Et comme j'ai toujours adoré transmettre, il ne m'a pas fallu longtemps pour avoir envie de devenir formateur CNV. C'est ainsi que je me suis lancé sur le parcours de certification de formateur de sorte qu'un jour vous verrez mon nom dans cette liste. (Inch'Allah!) D’ici-là, ayant à cœur de préserver l’intégrité du processus, je spécifie le fait que je ne suis pas certifié en apposant le symbole È» dans le nom des ateliers que j’anime.
La CNV nous fournit donc un guide pour comprendre tout être animé de besoins et traversé de sentiments et d'émotions (à commencer par soi-même). Elle nous aide ainsi à développer − je préfère dire : désinhiber − notre empathie. C'est alors qu'il m'est arrivé un truc tout à fait inattendu. Je me suis rendu compte que, non seulement j'arrivais mieux à me mettre en lien avec mes frères et sœurs humain·e·s, mais aussi avec les non humain·e·s. Parce que dans la connexion empathique, vous savez, les mots ne sont que la cerise sur l'iceberg !
Cela a commencé à fragiliser certaines de mes constructions mentales, selon lesquelles (tenez-vous bien !) « les animaux ne sont que des machines biologiques dont les manifestations émotionnelles ne sont pas reliées à une conscience de soi et de son environnement et ne sont donc pas dignes d'attention, au risque de faire de l'anthropomorphisme. Si un porcelet hurle quand on lui arrache la queue, ce n'est qu'un réflexe instinctif mais il n'y a pas de moi qui souffre dans cet être qui me ressemble pourtant par bien des aspects. Non, le moi qui souffre, c'est une spécificité d'homo-sapiens. »
D'où sortais-je une telle certitude sinon du réflexe de me protéger du dard de la culpabilité ?
Autocollant L214
En y regardant de plus près et au vu de ce qu'établit la communauté scientifique notamment en éthologie et neurobiologie, il ne fait pas de doute que « les animaux sont des sujets conscients ; ils ont leur propre point de vue sur le monde qui les entoure. Il s’ensuit qu’ils ont des intérêts. », pour citer la déclaration de Montréal sur l'exploitation animale. Par conséquent, si j'ai l'élan de prendre soin de mon prochain humain, pourquoi n'aurais-je pas le même élan pour mon prochain non humain ? Rien ne le justifie.
En augmentant mon niveau d'empathie, je suis devenu de moins en moins capable de faire des catégories entre les êtres sentients.
C'est pourquoi j'ai adopté un mode d'alimentation végétarien en 2008 et un mode de vie végane en 2018 et que je suis membre de l'association L214.
Sur cette photo, c'est moi avec les autres stagiaires ainsi qu'une formatrice − on applaudit Nathalie Simonnet ! − du cycle 1 de formation à la médiation CNV au sein de l'Institut Émergence, promo Valence 2021-22. J'ai appris ce métier, d'une part, parce qu'il permet de bien affiner sa pratique de la CNV, d'autre part parce que j'adore aider les gens à mieux s'écouter. Parce que l'ingrédient principal d'un conflit, c'est le manque d'écoute. Je veux dire : une réelle écoute, une considération pleine et entière de ce que chaque protagoniste vit. Une fois qu'on a établi la connexion entre deux personnes, les tensions laissent place aux solutions coopératives en moins de deux !
Ça a l'air magique dit comme ça, mais au fond, ce qui tient vraiment du prodige, c'est l'ingéniosité avec laquelle nous emmêlons nos rapports et l'obsession avec laquelle nous tirons chacun·e de notre côté sur notre bout de ficelle, croyant pouvoir ainsi défaire le nœud et ne faisant que le renforcer. Et là, le/la médiateur·ice CNV arrive et vous démêle tout ça avec un plaisir presque indécent !
Et voilà ce qui m'a paru plus important à vous dire sur moi pour que vous cerniez à peu près le personnage !
Ça vous fait quoi d'avoir lu ça ?
Écrivez-moi ce que ça vous inspire ! Ça me ferait bien plaisir de vous lire !